L'Art Poétique de Paul Verlaine
Don't worry, this blog hasn't suddenly turned into French. My writing skills aren't good enough for that yet, unfortunately.
Anyway, for those of you who understand French, I came across this poem in What is Art? by Tolstoy. For those of you who haven't read it, think of a cross between Mary Whitehouse and Plato. If your brain hasn't exploded from the sheer weirdness of that last statement, What is Art? is just a very conservative treatise on art which argues that without religion, art has degenerated from something meaningful into something which serves only to give sensual pleasure. And if you're thinking that that sounds like every conservative diatribe ever, you'd be right. Still, I'm reading it because hey, it's Tolstoy and I like to argue.
This poem is cited as an example of the degeneration of art, as it talks about how poetry should be intentionally vague. Disregarding any and all critical opinion, I like to think of it as a parody.
Anyway, for those of you who understand French, I came across this poem in What is Art? by Tolstoy. For those of you who haven't read it, think of a cross between Mary Whitehouse and Plato. If your brain hasn't exploded from the sheer weirdness of that last statement, What is Art? is just a very conservative treatise on art which argues that without religion, art has degenerated from something meaningful into something which serves only to give sensual pleasure. And if you're thinking that that sounds like every conservative diatribe ever, you'd be right. Still, I'm reading it because hey, it's Tolstoy and I like to argue.
This poem is cited as an example of the degeneration of art, as it talks about how poetry should be intentionally vague. Disregarding any and all critical opinion, I like to think of it as a parody.
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est par un ciel d'automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor!
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor!
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine!
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur
Et tout cet ail de basse cuisine!
Prends l'éloquence et tords-lui son cou!
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où?
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où?
Ô qui dira les torts de la Rime?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
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